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Eclats et ratures
16 mars 2006

Comme des enfants qui s`ennuient

La seule verite que je connaisse est qu`il n`y a pas de verite universelle. Ce qui est vrai pour moi ne l`est pas forcement pour mon voisin. Toute projection de ma propre verite sur celle des autres, je veux dire tout tentative de trouver des regles communes a tout le monde, est une tentative de prise de pouvoir.
Si nous voulons etre libres, nous devons tenter de reconnaitre sans cesse ce qu`est notre propre verite et ainsi la differencier de toutes celles autres que nous rencontrons.
Nous avons tous une certaine tendance a la dependance car nous pensons que dependre est bon, car dependre nous rappelle notre enfance, cette periode ou nous dependions de nos parents et nous pouvions vivre paisiblement sans nous poser de questions. 
Admettre notre propre dependance, c`est ne pas vouloir grandir en voulant conserver le cocon chaud de l`absence de reflexion.
Plus nous refusons de grandir et plus il est facile pour une personne exterieure, une quelconque entite ou un systeme, de prendre pouvoir sur nous. En refusant de grandir nous admettons qu`une tierce personne etablisse les regles qui nous serons appliquees, nous admettons qu`une tierce personne prenne en charge notre propre realite.
Nous achetons les produits qu`on nous dicte, nous regardons le monde au travers de jumelles qu`on nous tent et il y a, il y aura toujours quelqu`un avec ce desir de prendre pouvoir sur nous. Plus nous nous laissons faire et plus cela est facile.
Nous pensons que le contrat primaire de la vie en societe est la concession. Nous pensons vivre dans une bonne societe batie sur des regles pleines de bon sens et de vertu et, pour cette idee nous admettons d`emblee nos prores concessions, avant meme d`avoir discuter quelque paragraphe que ce soit du contrat social qui est cense nous unir. Nous laissons s`evanouir notre pouvoir avant meme d`en avoir joui.
Ainsi nous laissons la porte ouverte aux escrocs de tous genre et notre societe est une societe d`escroc. Elle est bati autant sur le crime, le mensonge, le meurtre, la traitrise, le pillage, le viol que sur toutes ces idees, comme les droits de l`homme, que nous trouvons tres confortables de croire, mais qui servent bien plus de paravent aujourd`hui que de reelle convition politique.
Ou que nous vivons dans le monde, nous sommes a la merci des bonimenteurs de tout poil si nous ne sommes pas prets a conquerir tous les jours notre propre liberte. Et dans nos societes que nous pensons etre arrivees au sommet de la civilisation (qui a pu reussir a nous faire croire cela?) comme partout.
Voulons-nous continuer a vivre comme des enfants qui s`ennuient, gaves par une main meurtriere qui n`entend que nous garde au chaud, sans mouvement, sans contestation, sans vie?

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Commentaires
Y
Salut Guillaume,<br /> <br /> J'ai parcouru ton "des enfants qui s'ennuient" et ses commentaires.<br /> J'ai remarqué à mes dépends que la non-responsabilisation qui est relativement commune dans la société ne m'est pas si simple à montrer du doigt.<br /> D'abord, ceux qui profitent de cet état de fait peuvent facilement taper sur un doigt tendu, qui dépasse.<br /> Puis, ceux qui préfèrent être dépendant, hé ben, je suis en train de leur foutre le doigt dans l'oeil !<br /> Alors, personne n'est content. Et moi encore moins...<br /> <br /> Les arguments qu'on me renvoi sont quasiment systématiquement d'ordre pragmatique.<br /> Intérêt personnel et surtout immédiat,<br /> remplissage du vide quasi obligatoire (construction à outrance, brassage d'air, occupation des médias, conquérir un secteur marchand...) et puis surtout vivre avec fracas car il faut être le plus bruyant pour être le plus compris, vu, admiré (avoir le dernier mot, gueuler plus fort que l'autre, klaxonner et surtout, être un prince ou une princesse en toute situation, même quand on prend le bus pour aller au supermarché).<br /> <br /> Bref, que du lourd (...)<br /> <br /> J'ai l'impression que la reflexion sur le fonctionnement de la société et puis l'acte suivant, l'action, pour améliorer ce système dans lequel on vit n'interesseront certaines personnes que lorsqu'elles n'auront plus le loisir de vivre à outrance comme elles le font actuellement.<br /> <br /> Je m'explique : lorsqu'on aura fini de faire les enfants sur cette planète, lorsqu'on aura cassé tous nos jouets (matières premières, surfaces, nature...) ou qu'ils seront devenus inutilisable (course à l'échalotte (compétition économique), expansion dû aux limites physiques de notre vaisseau spatial, idées de nations et donc guerres...), on grandira mieux et plus vite. Actuellement, les forces vives sont accaparées par des futilités. Ces futilités disparues par rationnalisation (et rationnement) de toute chose strictement nécessaire à la vie de chacun, les forces vives se tourneront peut être vers les autres hommes...<br /> <br /> C'est un de mes espoirs.<br /> <br /> L'autre point, sur lequel il faut être vigilant, toujours dans un besoin de dépendance de certains et surtout dans un besoin de domination de certains autres, ce sont les religions.<br /> Tant qu'elles ne dépassent pas le stade de philosophie de vie (ce qui est quand même de la foutaise car tu peux aimer ton prochain, etc. en étant athée), tout va bien. Si elles se mêlent de diriger, alors non, car là, les enfants qui s'ennuient ont mis au monde des ennuis qui s'enfantent !<br /> <br /> Bon, je constate que c'est très long d'écrire, dans mon cas, les idées fusant très vite, je n'ai pas le temps de les saisir toutes et vous n'avez qu'une vision stromboscopique de mes pensées...<br /> <br /> Guillaume, tes textes sont très très interessants, continu ainsi ! Et profites donc au max de ton séjour sans rester affalé dans le canapé<br /> <br /> CHAO<br /> Yann
G
Alain, merci mille fois pour ta reponse genereuse!<br /> Ce qui me gonfle c`est l`apathie des gens de ma generation, quand je parle de cette societe que nous pensons etre la meilleure, je veux pointer du doigt cette mollesse et cette tendance a le croire que je pense relativement repandue, meme si c juste un couvercle pour se donner donner bonne conscience face a sa propre inaction (ce qui est entierement suffisant pour etre condamnable).<br /> Je vais voir ce que je peux faire pour Arthur.<br /> Plus je sais que je vais revenir et plus je me plais ici. Melbourne est une excellente ville de culture qui se cherche (et s`en est plus interessant). J`ai une relation avec cet ville et peu a peu avec ce pays aussi je crois.<br /> Bises, a bientot.
A
Salut, Guillaume ! Je reviens à ton blog. La semaine dernière j'en avais regardé les photos. Superbe ! Moi, j'adore regarder les maisons, les bâtiments de tout ordre depuis toujours et ça me fait très plaisir de voir ces photos. Aussi de te voir souriant sur certaines d'elles, tu ne t'es pas donc oublié (il ne faut jamais s'oublier, on deviendrait égaré - aphorisme que je viens d'inventer grâce à toi. Mais je suis depuis 2 jours à travailler sur les jeux de mots pour une lecture que je dois faire le 1 avril - jour de farces et autres joyeusetés-, alors ça déteint).<br /> Plus sérieusement je lis tes textes que je n'avais fait que parcourir. Alors, prêt pour quelques commentaires ?<br /> Paresseusement je partirai de citations.<br /> "Pas de vérité universelle, etc...", dis-tu. OK, mais pour autant, il n' y a pas non plus de vérité personnelle. Permets moi de te dire qu'elle n'est jamais que la marque d'une petite différenciation de caractère, de culture, etc... Non, il y a certes des hommes mais nous sommes très très très semblables.<br /> "Dépendance" : ben oui, un jour, ou plutôt sur beaucoup de jours, nécessairement, on se défait de la dépendance envers nos parents.<br /> Jusqu'à ce que, eux, ils deviennent dépendants... Je rigole, mais pas vraiment, car mes parents qui ont toute leur tête vieillissent - 91 et 85 ans - et ça n'est pas en ce moment sans me poser certains problèmes - que ton père, ses frères et soeurs ont d'ailleurs connu avant que je ne les connaisse... - ce qui m'a fait une bonne préparation. <br /> Mais revenons au sujet "dépendance" : s'il n'y avait que celle vécue envers les parents... Mais les sous, le kapital, la vanité !..<br /> "Concession" : NON aux concessions !!! Mais... oui, parfois, au consensus... Ben oui, on ne peut pas toujours frapper, faut bien trouver des accomodements... Mais se faire ronger par eux, NON ! (non mais alors...)<br /> "Nous pensons vivre dans une bonne société" : je ne le pense pas. MAIS je pense que le mieux, c'est d'être quand même en démocratie, même si elle est pourrie.<br /> "Bonimenteurs" : joli terme que je n'utilisia pas et que je vais adopter<br /> Ton écrit du 16 fev : constat terrible sur la presse, je le partage, je le constate - autant que je suis encore en mesure de le faire - en lisant les journaux. (Les infos télé, je les regarde pas, Thérèse dis que j'arrête pas de gueuler contre, et que je ressemble de plus en plus à mon père qui interdit toute écoute des infos télé tellement il les couvre de commentaires vindicatifs et bruyants)<br /> bon, passons à plus léger. Je te cite : "il est important d'être léger". Je me souviens avoir écrit un truc sur le lourd et le léger, je le cherche et ne le trouve pas . Mais ce faisant je trouve le dernier texte d'un spectacle de poèmes que j'avais écrit et joué. Poète toi-même, tu es obligé de le trouver bien. Le voici :<br /> parfois on voudrait vivre dans un tout petit paysage / un arbre une pelouse de l'eau une maison / le ciel peint très léger sur un coulis de brise / au vent volant très bas un tout petit caprice : / anonyme une feuille filant sur le gazon. / le linge à longs pans séchant sous les pommiers./<br /> <br /> pour illustrer ce silence naïf / passant de loin de près - ils glissent - / un planeur une chenille un cycliste /<br /> <br /> quelques humains en passages légers / le temps saisi toujours dans un instantané / aucun futur et pas de souvenirs / l'histoire fondue dans le moment et la géographie /<br /> <br /> mais c'est déjà trop tard / le châssis du décor glisse/ passant toujours passant il faut s'en aller repartir /<br /> <br /> passant pas fier et douloureux / je m'en vais je m'en vais je m'en vais<br /> <br /> Et comme il s'agissait d'un spectacle, sur ma brochure, en face des 2 derniers vers j'ai inscrit comme note pour mon interprétation : léger.<br /> Ben oui...<br /> <br /> Donc après cette corvée de culture, une question et une notule.<br /> Quelle musique entends-tu, fais-tu ?<br /> L'auteur de roman policiers australien, dont les quelque 25 volumes sont parus en France depuis une 12 aine d'années en collection de poche 10/18 (je suis un fan , je les ai tous ! ), le créateur, dit la 4ème de couverture, du polar ethnographique, mon héroos, mon dieu, c'est Arthur Upfield (1888-1964). Son héros est un métis nommé Napoléon Bonaparte (on l'appelle Bony), il est merveilleux ! On le lit encore en Australie ? Aurais-tu l'adresse inernet d'une librairie australienne où je pourrais en commander un exemplaire australien de maintenant (uniquement pour le serrer sur mon coeur)?<br /> Bon, j'ai été trop long, continue de donner de tes nouvelles, on pense à toi, on espère que tout va bien pour toi. Bises. Thérèse (par procuration spéciale) et Alain.
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